Comment perçoivent-ils la vie ? Les cinq sens des éléphants.

Perception : les 5 sens de l'éléphant

Nous avons déjà abordé précédemment beaucoup des caractéristiques de nos amis les éléphants. Mais aujourd'hui, concentrons-nous plus particulièrement sur leurs cinq sens. Après tout, ce sont bien ces 5 caractéristiques qui permettent à l'éléphant de percevoir le monde, et certains d'entre eux sont particulièrement performants !

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La vue

Gros plan sur le système visuel

L'éléphant a une vision plutôt médiocre, il est capable de ne voir clairement qu'à très courte distance, jusqu'à environ 10 à 20 mètres. Ainsi dans le passé, des cavaliers montaient sur le dos d'éléphants apprivoisés et passaient inaperçus au milieu des troupeaux sauvages, ils pouvaient donc très facilement sélectionner ceux qui étaient aptes au dressage puis à leur vente ultérieure.

L'œil de l'éléphant est petit par rapport à la tête et il ne possède qu'une glande lacrymale. Les éléphants n'ont pas de canal lacrymal, c'est pourquoi leurs larmes s'évaporent ou coulent le long de leurs joues. Néanmoins, leur vision s'améliore dans la jungle et dans les zones d'ombre, et globalement leur mauvaise vue est plus que compensée par une excellente ouïe, un bon odorat et un bon toucher.

L'ouïe

Le système auditif

Les pachydermes ont une excellente audition, supérieure à l'ouïe humaine par exemple et parmi les meilleures de toutes les créatures terrestres. Leurs grandes oreilles agissent comme des amplificateurs et avertissent des dangers possibles. La portée auditive est énorme : ils communiquent dans des gammes extrêmement basses et les sons peuvent parcourir de nombreux kilomètres.

On pense que cette capacité est principalement utilisée dans le cadre de la communication, lorsqu'une femelle en chaleur est à la recherche du compagnon mâle adéquat. Le son émis est hors de portée de la perception humaine, mais on dit facilement qu'il contribue au "grondement de la jungle".

Le "jarret" situé à l'arrière de l'oreille est l'une des parties les plus souples de leur corps et est utilisé par les cavaliers professionnels (les cornacs) pour diriger et orienter l'animal. Les oreilles de l'éléphant d'Asie et celle de l'éléphant d'Afrique sont de formes différentes ; celles de l'éléphant d'Asie ressemblent à une carte de l'Inde et celles de l'éléphant d'Afrique à une carte du continent africain (fabuleux hasard, n'est-il pas ?).

L'odorat

L'odorat de l'éléphant est inextricablement lié à sa trompe

Le sens de l'odorat est essentiel pour tous les mammifères, et ils l'utilisent pour renifler la nourriture, éviter les prédateurs, trouver des compagnons et localiser leur progéniture. Les éléphants ont un système olfactif extrêmement développé, qui comprend de grands bulbes et de grandes zones dédiées dans le cerveau, ils peuvent ainsi détecter les odeurs à de grandes distances, jusqu'à plusieurs kilomètres. Les narines sont, bien sûr, au bout de la trompe, et étant donné la taille de cette dernière et son importance pour la survie des pachydermes, il n'est pas étonnant que leur sens olfactif soit supérieur à celui de tout autre mammifère terrestre.

Une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Yoshihito Niimura de l'Université de Tokyo a découvert que les éléphants d'Afrique possèdent le plus grand nombre de gènes dédiés à l'odorat de tous les mammifères. Dans une étude publiée dans Genome Research en 2014, les scientifiques ont examiné 13 espèces de mammifères et ont découvert que les éléphants d'Afrique ont deux fois plus de gènes odorants que les chiens et cinq fois plus que les humains. Ils possèdent à eux seuls environ 2 000 gènes dédiés à l'odorat. En comparaison, les chiens en possèdent autour de 800, les humains un peu moins de 400, et d'autres primates comme les chimpanzés, encore moins. Les rats, que l'on pensait détenteurs du record il y a encore quelques années, en possèdent environ 1 200. "Le vaste répertoire de gènes (olfactifs) des éléphants pourrait être attribué à la forte dépendance des éléphants à l'égard de l'odorat dans divers contextes, notamment la recherche de nourriture, la communication sociale et la reproduction", affirme le Dr Niimura.

Des études antérieures ont révélé que les éléphants africains peuvent, semble-t-il, faire la distinction entre deux groupes ethniques kenyans : les Massaïs, dont les jeunes hommes font preuve de virilité en harponnant les éléphants, et les Kamba, qui sont des agriculteurs dont l'odeur ne représente qu'une faible menace pour les éléphants.

Le toucher

La trompe est l'organe le plus lié au sens du toucher

La trompe, un organe incroyablement polyvalent, contribue grandement à cette capacité. Les éléphants, très sensibles, adorent se toucher. Ils utilisent également le sens du toucher pour des activités beaucoup plus importantes. Par exemple lorsqu'ils marchent sur un terrain non connu, ils utilisent leur trompe pour vérifier à quel point ils y sont en sécurité. Une fois qu'ils se sont assurés de la fermeté du sol, ils placent un premier pied vers l'avant. Vous trouverez plus d'informations relatives aux trompes des éléphants ici.

Le goût

Un système gustatif dans la norme

Le sens du goût des pachydermes est comparable à celui de tous les animaux de type mammifères et vertébrés. Il peuvent ainsi facilement distinguer la nourriture inappropriée, appropriée et bien-sûr leur préférée. Les éléphants aiment tellement manger qu'ils passent 20 heures par jour à grignoter et à manger. Ils peuvent consommer quelque 200-300 kg de feuillage de jungle ou de savane par jour, et boire jusqu'à 100 litres d'eau.

Ils développent six séries de dents durant toute leur vie, c'est-à-dire environ 70 ans. Lorsque la dernière rangée de dents n'est plus, l'animal meurt généralement de faim.

Contrairement à une croyance populaire, les éléphants n'ont généralement pas de préférence pour les petits pains ou les gâteaux sucrés, préférant la nourriture de la savane ou de la jungle.

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