Le braconnage des éléphants
Le braconnage, ce fléau
Malgré l'interdiction du commerce international de l'ivoire, les éléphants de savane d'Afrique, les éléphants de forêt d'Afrique et les éléphants d'Asie sont encore souvent victimes du braconnage. Chaque année, ce sont des dizaines de milliers d'éléphants qui sont tués pour leurs défenses en ivoire.
Cet ivoire est ensuite souvent utilisé pour sculpter des bijoux et divers ornements. La Chine est à ce titre le plus grand marché de consommation.
Durant les années 1980, on estimait le nombre d'éléphants tués chaque année à environ 100 000.
Aussi, après de nombreuses années de braconnage sans précédent, l'interdiction du commerce international de l'ivoire a été mise en place en 1989 par la "Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction" (CITES).
Cette interdiction a permis à certaines populations de se reconstituer, spécialement dans les zones où les éléphants étaient efficacement protégés.
Cependant, ces dernières années ont vu une recrudescence du trafic d'ivoire illégal et du braconnage, stimulée par une demande en plein essor en Asie. Les deux espèces d'éléphants d'Afrique et l'éléphant d'Asie en payent le prix par une nouvelle diminution de leur population.
Le lien entre le braconnage et la menace d'extinction des pachydermes est ici évident, et il est donc aisé de comprendre pourquoi le braconnage d'éléphants est (généralement) illégal presque partout dans le monde.
Voyons ensemble cela un peu plus en détail, et découvrons par la même occasion que l'ivoire n'est pas la seule raison à l'origine de ce massacre.
1. Mais d'abord, qu'est-ce que le braconnage ?
Cette question paraît évidente, et pourtant, elle mérite d'être clarifiée.
Le braconnage est, par définition, la collecte illégale d'animaux sauvages, en violation du droit qu'il soit, local, national, fédéral, ou international.
Plus précisément, les activités considérées comme du braconnage comprennent l'abattage d'un animal hors saison, sans licence, effectué avec une arme prohibée ou d'une quelconque manière prohibée.
Est également considéré comme du braconnage le fait de tuer une espèce dite protégée, de dépasser le quota d'abattage autorisé, ou de tuer un animal pendant une intrusion.
2. Les différents types de commerce des éléphants
2.1. Le commerce de l'ivoire
L'ivoire de l'éléphant est utilisé par les Hommes depuis des temps très anciens. Comme nous l'avions vu dans notre article consacré aux Mammouths laineux, des éléments prouvent même que les premiers Hommes construisaient leurs habitations à partir de défenses de mammouths.
Les sculptures en ivoire, elles, constituent depuis plus d'un millier d'années une part conséquente de l'art asiatique. Cela change doucement... trop doucement.
Au XIXème siècle et pendant la première moitié du XXème siècle, la demande de produits tels que les touches de piano et les boules de billard ont conduit à l'abattage de centaines de milliers de pachydermes.
Dans le monde, les demandes de produits à base d'ivoire ont, certes, évolué depuis un demi-siècle, mais le nombre d'éléphants a malgré tout baissé dramatiquement de 62% au cours de la dernière décennie. A ce rythme, ils risquent d'avoir presque disparu d'ici la fin de la décennie 2020. D'autant plus que l'ivoire n'est pas l'unique raison de la chasse aux éléphants.
2.2. La peau et la viande d'éléphant
Les pachydermes sont rarement abattus volontairement pour leur viande et sont plus volontairement la conséquence d'une rencontre fortuite dans la forêt. En effet, l'énergie et le temps requis pour transporter et préparer la viande n'est guère rentable. De plus, les populations sont peu enclines à manger de la viande de pachyderme.
Mais la peau d'éléphant, elle, possède une valeur et est utilisée pour confectionner des vêtements ou des meubles haut de gamme qui sont vendus à travers l'Asie.
2.3. Le braconnage à visée médicinale
Les animaux exotiques sont depuis longtemps utilisés dans l'élaboration de produits pour la médecine traditionnelle asiatique. Les éléphants ne font pas exception malheureusement. Pour ce faire, la stratégie utilisée par les braconniers consiste à empoisonner les points d'eau et traquer les corps des éléphants tombés, afin de dépouiller leur carcasse.
2.4. Les industries du spectacle
Dans plusieurs régions d'Asie, les éléphants sauvages sont capturés, dressés puis mis au travail. Cela reste une forme de braconnage car les éléphants y sont retirés de la nature.
2.5. Le tourisme et l'industrie forestière
En Birmanie, l'industrie forestière favorise la capture d'éléphants à grande échelle, bien qu'officiellement interdite.
Il existe également des opérations de braconnage consistant à capturer puis mettre au monde des éléphants. D'abord capturés en Birmanie, ils sont ensuite passés en contrebande à la frontière et reçoivent de faux papiers administratifs indiquant qu'ils sont nés en captivité. Ils sont ensuite facilement utilisés dans les camps de touristes en Thaïlande.
A ce titre, nous vous conseillons vivement de ne jamais profiter des attractions touristiques ayant recours aux éléphants, en Asie ou ailleurs.
2.6. Le problème ultime de la capture
Lors des tentatives de capture d'éléphants sauvages, on constate hélas souvent leur mort, en particulier si les braconniers ont pour but de capturer de jeunes éléphants. En effet, les troupeaux ont tendance à se retourner violemment contre les braconniers afin de protéger leurs petits, ce qui cause leur abattage.
3. Spécificités géographiques du braconnage
3.1. Situation en Afrique
On estime que, chaque jour, 100 éléphants d'Afrique (de savane et de forêt) sont tués par des braconniers dont les motivations sont la recherche d'ivoire, de viande et de différentes parties du corps. Au total, on dénombre 400 000 éléphants d'Afrique encore en vie.
La forte demande de produits à base d'ivoire, principalement située sur le marché asiatique, est à l'origine de l'abattage de dizaine de milliers de pachydermes. En seulement 4 ans, entre les années 2010 et 2014, le prix de l'ivoire en Chine a triplé, participant à l'explosion du braconnage illicite.
Bien entendu, la variation de l'intensité du braconnage est aussi partiellement liée au niveau de corruption et de pauvreté des pays.
Les principales cibles sont les éléphants mâles aux longues défenses, réduisant leur population à moins de la moitié de celle des femelles.
Néanmoins, les femelles éléphants d'Afrique possèdent également des défenses qui, bien que de taille inférieure, motivent malgré tout les braconniers dans leurs tâches. Ces éléphantes, tuées, laissent un nombre croissant d'éléphanteaux orphelins.
Concernant les éléphants de forêt, dont l'ivoire est légèrement rosé, la situation n'est guère plus enviable. D'après la Wildlife Conservation Society, ces 10 dernières années, 62% des éléphants de forêt ont disparu. Au rythme actuel, ils auront totalement disparu du continent africain d'ici 10 ans.
Même si, suite à des changements très médiatisés dans la sphère politique, le nombre total d'éléphants tués illégalement en Afrique semble en diminution. Une analyse effectuée par la revue Nature indique une baisse du taux de mortalité annuel dû au braconnage, passant d'un pic de plus de 10 % en 2011 à moins de 4 % en 2017. Hélas, au vu du taux de natalité, cela reste encore insuffisant, les populations d'éléphants d'Afrique déclinent donc continuellement...
A ce titre, l'UICN a modifié sa liste rouge des espèces menacées, revoyant les niveaux de classification des éléphants du continent africain le jeudi 25 Mars 2021. Ainsi l'éléphant de la savane africaine est désormais classé "En danger", et l'éléphant de forêt d'Afrique est classé "En danger critique d'extinction".
3.2. La situation en Asie
L'habitat de l'éléphant d'Asie s'étend sur 13 pays d'Asie. Il en reste moins de 40 000 sur la planète, c'est-à-dire moins de 10% de la population d'éléphants d'Afrique.
Ils sont moins sujets au braconnage que leurs homologues africains du fait que seule une partie des éléphants mâles d'Asie possèdent des défenses, contre la presque totalité des deux sexes chez les éléphants d'Afrique. Néanmoins, la demande reste encore trop soutenue du fait que l'ivoire asiatique est perçu, parmi les sculpteurs d'ivoire, comme de meilleure qualité.
Situons le problème avec quelques chiffres : des études menées par l'écologiste indien Raman Sukumar en Inde indiquent que le braconnage pour l'ivoire est responsable de 44 à 68% des morts d'éléphants mâles dans trois provinces indiennes. De nombreuses preuves suggèrent aussi du braconnage en Asie du Sud-Est, en particulier au Laos, au Vietnam et au Cambodge. Dans ces pays, une diminution inquiétante de la population d'éléphants semble avoir été causée par le braconnage.
Comme leurs cousins africains, ils souffrent d'une grave perte d'habitat, mais ici dans des zones très densément peuplées. Cette différence de taille est à l'origine d'un phénomène spécifique aux éléphants d'Asie. En effet, des millions d'hectares d'écosystèmes forestiers ont été détruits par le développement humain ; plantations de palmiers à huile et autoroutes ont fragmenté les routes de migrations et territoires naturels des éléphants. Sans accès à leur habitat d'origine, ils sont contraints de se confronter mortellement aux humains.
Globalement, les éléphants d'Asie adultes sont souvent chassés pour leurs défenses en ivoire, pour diverses parties de leurs corps (principalement pour la médecine traditionnelle) et pour leur viande, tandis que les éléphanteaux, eux, sont généralement capturés puis vendus à l'industrie du tourisme.
Enfin, les éléphants originaires d'Asie sont, dans le monde entier, commercialisés, dressés puis utilisés à des fins de divertissement dans des cirques, des parcs touristiques, et dans le cadre d'activités d'exploitation forestière interdites. Captifs, ils sont le plus souvent maltraités et enfermés dans des installations d'une piètre qualité.
4. Les conséquences du braconnage
4.1. Le déclin des individus pachydermiques
Au début du XXème siècle, les populations d'éléphants atteignaient plusieurs millions (entre 3 et 5 millions selon les sources).
Entre 1979 et 1987 (soit une période de 8 ans) le braconnage fut à l'origine d'un déclin des éléphants d'Afrique, passant de 1,3 millions à 600 000 individus. Un épisode d'une durée courte mais aux conséquences catastrophiques ; en effet, les pachydermes d'Afrique n'ont pas encore eu le temps, à ce jour, de se remettre de ce déclin de 60%. C'est sans doute cet évènement qui aura le plus motivé la mise en place de l'interdiction presque mondiale du trafic d'ivoire en 1989.
Ces dernières années, 20 000 éléphants en moyenne sont braconnés en Afrique chaque année.
Comme expliqué précédemment, la mortalité était incroyablement concentrée chez les plus grands adultes, ceux-là même ayant les plus grandes défenses. Les matriarches les plus âgées, qui sont le véritable ciment social des troupeaux d'éléphants, étaient très vulnérables du fait de leurs grandes défenses, et étaient faciles à trouver car appartenant à un grand groupe, contrairement aux mâles solitaires.
4.2. Une perturbation des structures sociales
C'est ainsi que nombre de groupes familiaux se retrouvent sans matriarche, compromettant leur fonctionnement social, physiologique et compétitif. Les plus jeunes éléphanteaux sont souvent morts avec leur maman, perturbant la structure des ages. Les éléphanteaux les plus âgés, orphelins, se retrouvent seuls ou adoptés dans des groupes à la structure désorganisée.
4.3. Des déséquilibres sexuels
De graves déséquilibres du sex-ratio sont créés par le braconnage des éléphants mâles. Ceci affecte le taux de reproduction et diminue la diversité génétique nécessaire qui assure une certaine santé des populations.
4.4. Des conséquences biologiques
Loi de l'évolution oblige, les éléphants d'Asie naissent de plus en plus souvent sans défense, ceux en étant pourvus étant régulièrement abattus. En Afrique du Sud, en 2001, 98% des femelles naissaient sans défense, là où le taux est plutôt compris entre 2 et 4%. Le gène de la "défense" est bien en train de disparaître.
5. Autre problème majeur : la perte d'habitat et les conflits
La majorité des habitats des éléphants se situent encore en dehors des zones protégées. La croissance très rapide des populations humaines, associée au développement de l'agriculture dans des forêts et des pâturages, contribuent à réduire ou faire disparaître les zones d'habitation des éléphants.
Cette extension de l'agriculture cause aussi une fragmentation de l'habitat des éléphants qui entrent de plus en plus en contact et en conflit les uns avec les autres.
Les éléphants endommagent aussi parfois les champs et les cultures des agriculteurs, allant parfois jusqu'à tuer des Hommes. En Birmanie, 38 % des agriculteurs perdent la moitié ou plus de leurs récoltes. Les agriculteurs et les villageois craignent non seulement la destruction de leurs récoltes, mais aussi le risque évident pour leur bétail et pour leur propre vie. En effet, les éléphants, sentant la nourriture à l'intérieur des bâtiments, sont connus pour s'y introduire en piétinant tout sur leur passage. C'est pourquoi les pachydermes peuvent être tués en représailles.
Ces conflits restent des menaces majeures pour la survie des éléphants.
6. Comment est combattu le braconnage ?
Historiquement, la demande mondiale d'ivoire fut le moteur principal du braconnage au Kenya ainsi que dans d'autres pays de l'Afrique subsaharienne.
Au Kenya, au parc national d'Amboseli par exemple, des colliers de pistage sont attachés aux éléphants.
Grâce au renforcement de la surveillance, à une nouvelle législation et à la mise en place d'unités dédiées à la lutte contre le braconnage, le Kenya a pu réduire considérablement le nombre de morts d'éléphants. Car désormais, les chasseurs illégaux condamnés pour braconnage ou trafic de trophées d'animaux sauvages sont désormais punis par des peines de prison plus longues et des amendes plus élevées.
Autre exemple : en 2016, le président kenyan Uhuru Kenyatta a procédé à la destruction de milliers de défenses de pachydermes ainsi que de cornes de rhinocéros, qui avaient été préalablement saisies. Il y en avait pour 105 tonnes d'ivoire, qui provenait d'environ 8000 animaux. Le tout avait une valeur totale de 226 millions de dollars !
Au Cameroun, un groupe d'une centaine de fantassins et de cavaliers, tous armés, en provenance du Tchad, avaient massacré plusieurs troupeaux d'éléphants de forêt, c'est-à-dire au moins 300 individus. Il a fallu trois mois pour que l'Etat camerounais réagisse et envoie l'armée stopper ce massacre. Le conflit entre les deux camps fit tout de même 6 morts parmi les militaires.
Toujours au Cameroun, des groupes de lutte contre le braconnage, appelés "éco-gardes", sont depuis peu dotés de Kalachnikovs, ce qui leur permet enfin de lutter à armes égales contre les braconniers.
En Zambie, la participation des communautés s'est révélée capitale, où le braconnage des éléphants a pratiquement disparu.
Au Zimbabwe, l'unité Akashinga, un groupe anti-braconnage constitué exclusivement de femmes, et dont James Cameron a produit un documentaire, protège par des actions directes et diverses coopérations les espèce sauvages menacées.
Le Botswana possède la population d'éléphants la plus importante au monde. Tellement importante que ce pays a réintroduit la chasse au trophée en 2019, avec tout de même, rassurez-vous, un quota de 272 éléphants tués. De plus, ces chasses aux trophées ont été mises en place dans des zones où existaient des conflits avec les les humains.
En 2019, 3,2 millions de dollars de produits en ivoire (près de 4 tonnes) ont été brûlés par les autorités malaisiennes. Ils avaient été saisis entre 2011 et 2017.
Dans toute l'Afrique de gros efforts de lutte contre le braconnage visent à éradiquer pour de bon le trafic d'animaux sauvages. A ce titre, les technologies de traçage associées à d'autres formes de surveillance ont été très utiles.
La revente d'ivoire étant interdite, des contrôles sont évidemment mis en application dans tous les pays concernés. Encore un exemple, récent à l'heure où nous écrivons ces lignes, en France, où quatre vendeurs professionnels sont en attente de jugement pour infraction au commerce de l'ivoire.
Enfin et encore plus largement, en 2015, 19 pays d'Afrique et d'Asie ont réussi à se mettre d'accord afin de mettre en place un partenariat dont le but est de lutter contre le commerce illégal d'animaux. Ce programme, intitulé "Programme mondial pour la vie sauvage" (Global Wildlife Program ou GWP) est placé sous la direction de la banque mondiale. Le but est d'investir dans des stratégies de protection des éléphants via une intensification de la lutte contre le braconnage, dans la réduction du trafic d'ivoire ainsi que dans une meilleure gestion de la faune avec les populations locales humaines.
7. Baisse du braconnage
Depuis quelques années, des organisations telles que Traffic signalent une baisse de la demande d'ivoire à mesure que l'opinion publique mondiale prend conscience du problème.
Des signes encourageants montrent qu'il ne faut pas relâcher les efforts réalisés depuis 30 ans. Par exemple, grâce aux efforts de conservation qui ont favorisé l'accroissement des populations animales, le braconnage des éléphants a baissé de 91% au Kenya entre 2014 et 2020. Sur cette même période, l'interdiction du commerce de l'ivoire par la Chine en 2017 a permis de diviser par 3 le prix du kilo d'ivoire, entraînant par là-même une baisse de son trafic.
La pandémie de Covid19 en 2020 a également permis une baisse du braconnage d'éléphants au Kenya.
De plus, les mesures drastiques prises au Kenya et décrites plus haut ont permis à la population nationale d'éléphants, ces 30 dernières années, de doubler, passant de 16 000 individus en 1989 à 34 000 en 2018. Des chiffres très encourageants !
8. Le braconnage concerne aussi d'autres animaux
Les rhinocéros sont également souvent braconnés pour leur corne composée de kératine. Plus de 1000 d'entre eux disparaissent ainsi pour cette raison chaque année en Afrique.
Toujours en 2019, c'est Singapour qui a saisi plus de 25 tonnes d'écailles de pangolin, aujourd'hui tristement célèbre pour sa supposée transmission originelle du Covid19.
En Chine, le panda géant a, dans le passé, frôlé la disparition à cause du commerce de sa peau. Un programme très ambitieux a permis de le sauver de l'extinction. Possédant encore aujourd'hui le statut d'espèce "vulnérable", l'UICN a retiré le panda géant de la liste des espèces menacées en 2016.
Une pensée pour l'avenir
Le trafic d'animaux sauvages est, de part sa taille, le troisième plus grand commerce illégal mondial, générant des profits dépassant 20 milliards de dollars par an.
La demande de produits en ivoire reste énorme, surtout en Chine et au Japon.
Pourtant, les éléphants restent des êtres sensibles, intelligents, empathiques et sociaux... en somme toutes ces qualités que nous nous efforçons nous-mêmes d'acquérir. Nous partageons tant de caractéristiques avec les éléphants qu'ils s'agit peut-être de l'animal nous ressemblant le plus. Mais nous risquons leur avenir. Et par la même occasion nous endommageons l'intégralité de l'habitat nécessaire à la biodiversité de l'Afrique et de l'Asie.